Les décès d’influenceurs web en Afrique : entre théories du complot et exploitation cynique
Chaque vie perdue mérite notre respect et notre empathie.
Néanmoins, sur notre déclinaison des interwebs, le décès d’influenceurs, d’artistes et de web comédiens donne souvent lieu à des raisonnements erronés, des allégations et des spéculations sans fondement.
Ainsi qu’aux comportements primitifs (et je vais essayer de rester poli) suivants.
Comportement primitif numéro un : Nier la réalité et semer le doute
Certaines personnes, soit en plein déni de la disparition d’un influenceur (ou ne disposant pas, malgré leur âge avancé, de certaines facultés mentales), nient catégoriquement les faits. Elles considèrent que l’objet de leur attention n’est pas mort, voire essaient de le ressusciter, en semant le doute avec d’anciens messages, vidéos et photos, tout en modifiant leur date de publication. La récente mort du vlogueur Bob Lee illustre bien cela : certaines personnes sans scrupules n’ont pas hésité à ressortir des vidéos et des photos datant d’années passées, en les faisant passer pour des publications récentes.
Comportement barbare numéro deux : les adeptes de la théorie du complot.
Vous savez, ces personnes qui se complaisent dans des théories fantasques (terre plate, vol MH370 détourné par des extraterrestres, reptiliens…). Dans leur délire complotiste, sans la moindre preuve, elles attribuent la mort de l’influenceur à une seule cause : les sacrifices rituels. Ensuite, elles s’en prennent aux proches ou aux collaborateurs de l’influenceur, ainsi qu’à des hommes politiques ou à toute autre personne qu’elles n’apprécient pas. En résumé, cela témoigne d’un manque de respect envers le défunt, ses proches, tout en favorisant la désinformation. On pourrait rappeler à ces individus qu’il est essentiel de s’appuyer sur des faits vérifiés et de respecter la mémoire des défunts, mais je pense que cela serait une perte de temps. Le mal est profondément enraciné.
Comportement régressif numéro trois : La Sheytanerie.
C’est-à-dire, l’exploitation de la situation par des individus malintentionnés.
Ou adeptes de la sorcellerie.
Parce que je ne vois pas d’autres explications autrement.
Je parle ici de ceux qui, cyniquement, utilisent la mort d’autrui comme source de motivation pour accroître leur popularité. Ils se livreront à leur exercice de choix : « Décès de X : Y fait des révélations« , peu importe s’ils connaissent ou non le défunt ou le sujet en question. Les plus anonymes ou les moins populaires parmi eux diffuseront des images choquantes ou inappropriées liées au décès, manquant ainsi de respect envers le défunt et sa famille.
En conclusion
Il faut exorciser ces comportements toxiques : chaque vie perdue mérite d’être honorée et respectée. Si vous avez un proche qui manifeste l’un ou l’autre des comportements, asseyez-vous avec lui et faites-lui prendre conscience.
Sinon, prenez-lui son smartphone et plongez-le dans de l’eau bénite.
À défaut d’exorciser ses démons, ça lui enlèvera un moyen de nuire à la mémoire du défunt.

Jean-Luc Houédanou est un blogueur spécialisé dans l’innovation et la transformation numérique, avec une expérience en développement web front-end. Après avoir obtenu un Master en gestion du commerce électronique de l’Université de Sherbrooke, il a travaillé sur des projets d’envergure mondiale pour diverses entreprises, startups et organisations internationales. Il est également impliqué dans des projets communautaires et technologiques en Afrique.
Il aide, par le biais de ce blog, les lecteurs à s’adapter aux évolutions rapides de la technologie et des tendances du marché.
En plus de ses articles sur l’innovation et la transformation numérique, Jean-Luc Houédanou écrit également des colonnes d’opinion et donne des conseils sur le bien-être mental. Son objectif est d’aider les lecteurs à se développer personnellement et professionnellement, en leur fournissant des conseils pratiques pour gérer le stress et améliorer leur qualité de vie.