5 façons de réussir un suicide professionnel (grâce à Twitter), A Unix Mind In A Windows World

Vous les connaissez. Vous les suivez  sur Twitter. Eux, ce sont ces gens qui relatent leurs moindres faits et gestes sur les médias sociaux. Ils y publient l’ensemble de leurs activités, les images de leurs enfants (qui n’ont pas demandé à être sacrifiés sur l’autel de la volonté de désirabilité sociale de leurs parents), sans oublier les photos de leurs repas .
Ces personnes ont la capacité de soit vous dégouter des médias sociaux, soit vous amener à trouver des clients twitter avec de bons filtres (ps : tweetbot, tweetdeck) ou capables de filtrer le contenu anecdoctique( flipboard). Je suis convaincu que dans le fond, ces gens sont tout à faits charmants, voire normaux . Mais les réseaux sociaux ont sur ces gens un effet pervers, les poussant à repousser les limites de la décence, de la retenue et souvent du respect d’autrui pour pouvoir obtenir son attention, tout étant convaincu que seul ses proches et ses amis liront leurs oeuvres.
Soupirs…
Lapalissade #1 : Internet est, comme son l’indique, un réseau international.
Lapalissage #2 : Les contenus que vous y publiez peuvent donc être lus par tout le monde.Y compris des futurs employeurs, comme les 5 cas de Hara Kiri professionnel ci dessous le montrent.

#5 « Congrats to all the dirty Mexicans in San Antonio » 

« Félicitations àtous les Sales Mexicains à San Antonio »
L’auteur  de ce tweet se nomme Mike Bacsik . Il y a fort à parier que derrière son tweet se trouve une certaine amertume – monsieur supportait à l’époque les Mavericks, battus par San Antonio –  un peu de racisme ordinaire, mais surtout beaucoup de bière .  Une frange de ses fans texans, probablement du même avis, et partageant les mêmes valeurs ont fait fi du caractère discutable de ce tweet et ont retweeté, manifestant ainsi leur appréciation.
Les employeurs et dirigeants de la radio où il travaillait alors en tant producteur ont par contre, beaucoup moins apprécié .

#4 -« I find it ironic that Detroit is known as the #motorcity and yet no one here knows to ****** drive » . 

Il est étonnant que Detroit soit connu comme la ville de l’automobile mais que ses habitants aient une conduite de  ******
On se demande ce qui a pousser Scott Bartosiewicz, Social Media Strategist – excusez du peu – à New Media Strategies à donner son avis sur la qualité de la conduite des habitants de Detroit en utilisant son compte professionnel ( Cela dit, si la circulation à Detroit est pareille que celle d’Abidjan en début du mois, je peux comprendre – exception faite du juron. ).
Le problème ici est que New Media Strategies , son employeur, était alors en charge de la communication en ligne de Chrysler, un fabricant d’auto fort bien implanté à Detroit. En conséquence, M. Bartosiewicz a dû mettre son cv à jour.
La leçon à retenir ici est : « Ne pas mettre vos oeufs dans le même panier « . 

#3 « Has S***ty Staff #ObamaInThreeWords

Equipe  de ******* #obamaen3mots
Jofi Joseph , White House Security Official, a un passe temps : dénigrer via Twitter le personnel de la maison blanche, quand il n’est pas occupé à traiter Sarah Palin de ‘White Trash’.
Et c’est tout ce que j’arrive à écrire sur le sujet. Je n’ai aucune empathie pour lui.

#2 « Rove and Tasma look so cute.. hope she doesn’t die too » . 

« Rove et Tasma forment un si beau couple…espérons qu’elle ne meure pas à son tour » 
Ce tweet, envoyé lors de la cérémonie des Logies – une sorte de grande cérémonie artistique australienne – est l’oeuvre de Catherine Deveny, journaliste et humoriste amateur – dans le genre humour noir, glauque.
Pour remettre les choses dans leur contexte, Tasma est la compagne de Rove Mc Manus, sa première femme étant morte du cancer.
Oui, elle a osé. Personnellement, je ne sais pas ce qui me dérange le plus dans ce tweet : son caractère tout à fait malsain ou le fait que certaines personnes l’aient trouvé drôle.
Toujours est il que ce tweet a coûté à Ms. Deveny son travail et est à l’origine du bannissement de Twitter de la dite cérémonie.
Il y a une justice dans ce monde.

#1 « Going to Africa. Hope I don’t get AIDS. Just kidding. I’m white » 

« En route pour l’Afrique. Espérons que je n’attrape pas le SIDA. Je plaisante. Je suisblanche»
Tout est dans le tweet : Justine Sacco, responsable des relations publiques chez InterActive.corp (dictionnary.com, match.com , ask.com, etc.) , gagnant plutôt bien sa vie, prend l’avion, arrive en première classe, se plaint du manque d’hygiène d’un autre passager, puis décide de mettre fin à sa carrière en 140 caractères. Non sans oublier de nous faire partager sa vaste connaissance de l’Afrique, ses vastes étendues, son soleil et de son atmosphère pleine de VIH, contre lequel les blancs seraient immunisés.
Une véritable winneuse.