Pendant les finales de la NBA, les Denver Nuggets ont remporté la victoire, notamment grâce à la performance impressionnante de Jokic et Jamal Murray. Cependant, une histoire impliquant Zion Williamson a attiré l’attention sur Twitter, passant cet exploit sous silence.

En résumé, plusieurs femmes, dont certaines plus âgées que lui, l’ont harcelé et insulté après l’annonce de la naissance de sa fille. Cependant, des développements supplémentaires ont donné à cette histoire une tournure digne d’une télénovela. L’une des personnes impliquées a exposé des échanges intimes qui suggèrent qu’elle a été trompée et manipulée. Il semblerait que Zion avait promis de subvenir financièrement à ses besoins et lui avait fait des promesses quant à un avenir radieux.

Cependant, il est important de se demander en quoi ces échanges privés nous concernent, toi et moi.

La réponse est ‘en rien’.

Ce qui est frappant dans cette affaire, ce n’est pas tant l’histoire de ragots en elle-même, car les potins ont peu d’intérêt. Ce qui est préoccupant, c’est la réaction apathique, voire cruelle, du public. Des personnalités respectées comme Stephen A. Smith ont également participé aux moqueries, plus ou moins voilées.

De plus, la fameuse « manosphère » et sa déclinaison black sont restées étonnamment silencieuses, montrant ainsi leur incapacité à agir autrement que par des plaintes et des lamentations. Deux ou trois de leurs porte-étendards en ont parlé, mais c’était plus pour traiter Zion Williamson de « mâle bêta » avec des prétentions d’alpha.

Un niveau de réflexion digne du CE2.

Cette histoire met en évidence un double standard flagrant : si les rôles étaient inversés et que Zion était une joueuse de la WNBA, la réaction publique serait totalement différente. On assisterait à une indignation et à un soutien de la part des féministes du quartier (comme dirait Philippe Simo). Le fait est que les hommes sont souvent soumis à des conditions pour recevoir l’empathie et l’estime des autres, contrairement aux femmes, aux enfants et aux chiens, qui reçoivent une pitié inconditionnelle (selon Chris Rock). Mais surtout, ils sont invulnérables et doivent être des bouteilles de Valium Roche sur pattes, insensibles à tout.

Ce stéréotype permet ainsi le mauvais traitement et le rejet de leurs émotions et difficultés. Sur Internet, les hommes sont fréquemment victimes de harcèlement sans beaucoup de sympathie ou de soutien public. En minimisant ou en ignorant le harcèlement subi par des hommes comme Zion Williamson, nous contribuons à une culture qui réprime les émotions et nuit à leur santé mentale.

Pire, le harcèlement en ligne subi par Zion Williamson dépasse les attaques personnelles, car l’auteur s’en est également pris à son équipe, les New Orleans Pelicans. Probablement dans le but de mettre à mal son contrat.
Cela soulève des questions sur les motivations derrière de telles attaques et la responsabilité des plateformes de médias sociaux pour les traiter et les prévenir. Si les rôles étaient inversés, le public réagirait sûrement différemment, avec des accusations de harcèlement et d’intimidation.
Et le compte Twitter incriminé aurait été suspendu.

Personnellement, je pense que les personnes impliquées utilisent cette situation pour promouvoir leurs serviceset créer du buzz, mais cela reste un avis personnel.

En ce qui concerne l’avenir de Zion, le seul conseil que je pourrais lui donner est de se concentrer sur sa famille, sa carrière sportive et d’accepter la société telle qu’elle est. Cependant, cela ne signifie pas que nous devrions accepter la société telle qu’elle est sans chercher à la changer en mieux.

L’incident de Zion est une occasion de réfléchir et de dialoguer sur les normes de genre, le harcèlement en ligne et la santé mentale des hommes. En reconnaissant ces problèmes et en travaillant pour les résoudre, nous pouvons espérer créer une société plus égalitaire et empathique.